Aubois 10,50 “OONA” en réparation
Aubois 10,50 “OONA”
Bois-moulé Résine PPU
Caractéristiques du Plan
Architecte naval Dominique Provin
- Données essentielles Type : Voilier de croisière AUBOIS 10,50 Cotre
Homologué 1ère Catégorie - Année : 1986
- Long. : 10,50 m
- Lieu : Méditerranée
Voilier : Cotre avec trinquette - Pavillon : Français
- Constructeur : Chantier
- Matériau : Bois-moulé Résine PPU
- Dimensions
Largeur : 3,73 m - Tirant d’eau : 1,60
- Lest : 2,7 tonnes
- Déplacement : 7 tonnes
- Capacité
Passagers maximum : 6
Cabines : 2 - Lits : 2×2
- Toilettes : 1
- Capacité de l’eau : 340 litres
- Motorisation
- Puissance : 29 CV
- Capacité de combustible : 190 L
- Type de moteur : In-bord
- Type de carburant : Diesel
- Marque du moteur : Volvo
- Heures de moteur : 1200
Navigation du AUBOIS 10,50 “OONA”
Historique du voilier
par les nouveaux propriétaires
Bonjour Monsieur Provin,
Il y a deux semaines à peine, nous avons acquis notre tout premier bateau : un magnifique Aubois 10,50 de 1980 (construit par le chantier du Marais).
Évidemment, avant l’achat, nous nous sommes renseignés sur le bateau et avons découvert votre site et votre invitation à partager des photos et à échanger. C’est bien pour cette raison que nous nous permettons de vous écrire !
Pour une rapide présentation :
Nous sommes Lætitia et Alexis, un jeune couple (26 et 28 ans) avec un chien. Nous avons commencé la navigation il y a environ un an, et depuis cela nous passionne. Après quelques stages à l’École de Voile des Glénans, du bénévolat sur l’île de Penfret, puis un hiver en Bretagne à naviguer le week-end, nous avons eu la chance de partir pour un tour de la Méditerranée pendant quatre mois. C’est au cours de cette aventure que nous sommes tombés par hasard sur l’Aubois. Ce n’était sûrement pas raisonnable vu notre expérience en mer, mais entre la raison et le cœur, c’est ce dernier qui l’a emporté !
Bref, nous voici donc en possession de ce formidable bateau en bois moulé. Nous l’avons acheté à Porquerolles et ramené tous les deux jusqu’au Cap d’Agde. Ce fut une superbe aventure à la voile, avec la découverte de nombreux problèmes (dont nous nous doutions tout de même). Nous avons finalement réussi à mettre Oona au sec hier, après avoir terminé les trois derniers jours sans moteur ni batterie !
Voilà pour la petite histoire !
Nous sommes ravis du bateau et commençons les travaux pour les trois prochains mois, notamment la réparation du trou dans le coffre arrière bâbord (qui a fait pourrir le bois à la jonction coque/pont) et de la jupe non étanche qui remplit d’eau les cales du bateau à la moindre houle. Comme vous pouvez l’imaginer, nous sommes encore bien néophytes dans le domaine de la restauration de bateaux et serions donc ravis de recevoir vos précieux conseils, si vous en avez l’envie.
Merci d’avoir pris le temps de nous lire. Vous trouverez ci-joint des photos d’Oona, qui vous rappelleront peut-être quelques souvenirs !
Bonne semaine,
Maritimement vôtre,
Alexis et Lætitia
Aménagements du AUBOIS 10,50 “OONA”
Mise à terre pour réparations et entretien
Réparations du bois-moulé résine PPU
avec l’aide d’un charpentier menuisier
Bonjour Dominique,
Merci de votre réponse.
Nous vous répondons par mail et nous vous avons également envoyé un SMS.
Nous avons acheté le bateau sur l’île de Porquerolles. D’après les papiers que nous avons trouvés dans le bateau, on présume que M. Suire (Yann) a voulu vous acheter les plans du bateau, ce qu’il a fait à Vannes en janvier 1983. Nous savons que le bateau a fait plusieurs fois le tour de la Méditerranée.
L’accastillage est en bon état, les voiles également (bon, la grand-voile est un peu fatiguée, mais elle tient le coup pour le moment). Le moteur fonctionne bien, même s’il nous a donné un coup de stress en fumant tout blanc. Au final, c’était l’impeller qui avait rendu l’âme. Nous avons changé les durites et quelques petites pièces, et finalement, il fonctionne parfaitement, sans fumée !
En ce qui concerne la coque, elle a pris un petit coup de vieux (suite à un mauvais entretien). Le côté tribord ressemble plus à un morceau de gruyère qu’à une coque de bateau, à cause de deux problèmes d’infiltration d’eau.
Trou du haut : prenez un taquet mal vissé, sans joint de sika, ajoutez un peu de pluie et vous obtiendrez un nouvel hublot dans votre coffre !
Trou du bas : la jupe arrière n’était plus très étanche, l’eau s’infiltrait dans le bateau et a fait son petit nid sous le réservoir moteur. Le trou dans la varangue permettant à l’eau de s’écouler jusqu’au milieu du bateau était bouché, alors l’eau a stagné pendant des années et a fait pourrir le bois (vu les dégâts, on suppose que cela fait au moins 4 ans que le problème existe). Et voilà comment on obtient encore un beau hublot sous l’eau !
Mais bon, comme nous préférons le gruyère dans notre assiette plutôt que d’être assis dessus, nous réparons tout ça ! Par chance, notre voisin de chantier est charpentier naval. Cela nous a permis de faire une réparation avec du bois (même essence) afin que tout tienne mécaniquement la route. Les photos de l’évolution sont en pièces jointes.
A bientôt,
Lætitia, Alexis